mercredi 25 janvier 2012

Muse, l'intégrale


MUSE

Oui la cible est facile. Mais sérieux, comment résister?

Pourquoi Muse est-il un groupe bidon?

Holà! En voila une question intarissable!
Si on doit énumérer toutes les raisons qui font de Muse le groupe le plus inutile, fade, grandiloquent et prétentieux du moment on n’est pas sorti de l'auberge!
Mais alors, pourquoi je gâche mon temps à parler de ce groupe?
Dans la vie, des choses, des évènements, des phénomènes inexpliqués se produisent. Parfois étranges, souvent incompréhensibles. Pourquoi les serpents existent-ils? Pourquoi Arthur fait-il des spectacles alors qu'il n'est pas drôle? Pourquoi Nguyen n'a t-il pas eu d'oscar pour son chef d'œuvre « Birdemic »? Mais une question encore plus dingue se pose....Pourquoi Muse a t-il du succès?
La preuve au sein même du lycée Pasteur où une bonne partie des maîtres des lieux est fan hystérique du trio anglais.
Plusieurs fois (tout le temps en fait) à la suite de la sortie d'un « Pasteur Déchainé » j'entends des « Il y connait rien ce type, c'est trop bien Muse! » ou des « Pourquoi s'acharne t-il sur Muse? Il n'a que ça à faire de sa vie? »
Je vais enfin répondre à vos questions!
Il faut savoir que Muse avait plutôt bien commencé, c'est vrai, il faut l'admettre...
Showbiz paru en 1999 n'était pas si terrible que ça...Le titre Fillip ainsi que le morceau éponyme pourraient même être qualifiés de potables.
Rien qu'avec leur tronche plus rien ne va
Le tube de l'album Unintended laissait malheureusement déjà prévoir les catastrophes à venir. Sur Unintended Matt Belamy étale toute la guimauve possible. Vas-y que je te balance des nappes électro bidons fabriquées grâce à Fruit Loop en 2sec et que dessus je pose ma voix sur laquelle mes ingés-son vont passer deux semaines en studio en lui mettant le plus d'effets possible. Même Jean Michel Jarre n'aurait pas osé commercialiser ça!
Mais bon ne soyons pas trop dur, ce n'est qu'un premier album...
Deux ans plus tard sortait Origin Of Symmetry. Avec ce CD Muse atteindra des pics de qualité qu'il n'atteindra plus jamais par la suite.
Des tubes ultra corrects (Bliss, Plug In Baby), des chansons plus réussies que sur Showbiz et même un titre que l'on pourrait classer au panthéon des meilleurs morceaux du XXIème siècle Citizen Erased (à écouter en Live sur le CD Hullabaloo).
Mais voilà, Muse ne s'arrêtera pas ici...
Il faut d'abord savoir que quelque temps avant que ne sorte Origin of symmetry, Ghinzu nous faisait découvrir son premier album Electronic jacuzzi devenant ainsi le groupe référence du rock lyrique de cette période.
Écoutez Electronic Jacuzzi et Absolution vous trouverez des ressemblances assez dingues...
Bref, passons...passons...
Avec Absolution Muse se découvre un ego. Un gros. Comme preuves, des morceaux inutiles comme Intro et Interlude. Des morceaux où ils envoient la « sauce » et rien d'autre (c'est embêtant), Apocalypse Please, par exemple.
« Après le succès commercial d'Absolution, Muse passe des indés à Warner et prend ses aises dans le délire cosmique de ses productions ».
J'imagine la scène, notre ami Matt Belamy (le « chanteur ») dit à son bassiste Christ Wolstenholme:
-« Hé! T'as vu! Maintenant que l'on a les moyens et qu'on est un groupe commercial qui vend beaucoup on peut se permette de faire tout et n'importe quoi! Yes! Appuie donc sur ce bouton... « bip »... wouah énorme! Viens on va mettre ce son en boucle dans un morceau! »
Ecoutez donc Ruled by secrecy, Starlight, Take a Bow et j'en passe et j'en passe...
Mais laissons de coté Absolution.
 Muse enchaîne alors des tournées mondiales, guichets fermés à chaque concert, une folie incroyable! Ils remplissent même le mythique Stade de Wembley.... Produits dérivés de toutes sortes voient alors le jour: parapluies, sacs isothermes, mugs, gourmettes...
15 millions de CD vendus, mais où vont-ils (enfin) s'arrêter?
Pourquoi autant de succès?
Sur scène Muse atteint des sommets du grotesque, effets pyrotechniques à en faire pâlir George Lucas: une mise en scène taillée à leur démesure. Grotesque, mais en même temps la surenchère absurde d'effets affligeants permet au groupe de se rattraper sur autre chose.
Ah? Qu’entends-je? Comment ça?
« Nous n'avons simplement pas l'intention de nous répéter ».../... « tous nos albums sont très différents » déclare Christ Wolstenholme dans une interview au magazine musicale online « The Sounds Of Violence »
Vraiment? C'est étrange, j'étais pourtant persuadé que Bliss et Hysteria avaient la même structure, même schéma...Je croyais que lorsque des morceaux commençaient exactement par le même style d'intro électro abstraite, pour ensuite balancer un riff construit de la même façon, et enfin terminer sur une plage plus calme où Matt pleurniche pendant 1 minute (TER) c'était la même chose.
Rien qu'avec leur tronche plus rien ne va (bis)
Faut croire que non...
En 2006 arrive avec grand fracas Black Holes and Revelations remarquable déjà pour la finesse de son nom puis pour la légèreté du morceau d'ouverture que le très simple et minimaliste Starlight suivra. Après un début d'album des plus cacophoniques, ils relèvent enfin la tête avec Map of problematic, sans doute le morceau de Muse le moins ignoble de ces cinq dernières années.
Pour ce qui est du reste de l'album, imaginez un énorme gâteau au caramel et chocolat, par dessus duquel vous rajoutez une tonne de chantilly, quelques meringues, de la crème (de toutes sortes) et sur lequel vous ajouterez un nappage. Vous allez vomir comme jamais.
Et ben la deuxième partie de l'album de Muse c'est pareil. Guitare à réverbe comme jamais The Verve n'avait encore jamais osé produire, rajoutez-y le batteur de la fanfare de St Vit et le brailleur habituel....Vous obtiendrez Invicible. A noter sur ce morceau sans doute les passages les plus kitsch de l'histoire de la musique: à 3min36 (le magnifique écho de la voix de Matt) et le solo de guitare où de magnifiques boucles électro viennent s'ajouter.
Toujours dans le cadre du gâteau: regardons un peu le titre au nom de Assassin ou Comment faire croire que l'on est un groupe de rock alternatif alors que l'on est un groupe de rien du tout?. Même formule que sur les autres chansons: Intro insupportable, surcharge d'effets pénibles et inutiles, riff bidesque....
Sur la suite de l'album nous pouvons remarquer que Jean-Louis le batteur de la fanfare de St Vit vient donner une nouvelle fois un coup de main à Dominic Howard. Si si je vous jure c'est bien lui sur l'enregistrement des pistes rythmiques sur Exo-Politics. Seulement comme ça...écoutez à 1min21, on parie que vous allez rire!
 Enfin arrive le dernier morceau: Knights Of Cydonia!! Tadaaam! Les chevaliers de Cydonia débarquent! Magnifique galop en début de morceau auquel un solo de guitare taillé spécialement pour « Guitar Héro » vient s'ajouter. Mais attention ce n'est pas fini...lorsque Matt reprend (pour la deuxième fois) le même couplet, il rajoute sur sa voix l'effet le plus hideux de la décennie. Akon et son vieux Auto-tune peuvent aller se coucher. Matt va reprendre encore le couplet (pour la troisième fois si vous avez bien compté) mais cette fois-ci en plus du très moche vocodeur, Jean-Lu envoie la sauce à grand renfort de cymbales, grosses caisses et charleys tandis que les autres « musiciens » peinent à faire la différence entre musique et bruit. Ils ne la font pas en fait.
Rien qu'avec leur tronche plus rien ne va (ter)
Black Hole and Revelation a sans doute la conclusion d'album la plus laide de tous les temps.
Enfin leur dernier album The resistance paraît 2009...
On pensait que Muse avait atteint l'apothéose de l'écœurement avec Black Hole And revelations, grâce à The Resistance ils en atteignent l'acmé. Prétention. Il n'y a pas d'autre mot....
Prenez Black Hole And Revelations rajoutez-y encore plus de kitsch, d'effets moches et un égo extraterrestre et vous avez The Resistance
Sur chaque titre, on peut remarquer l'idée autour delaquelle ils construisent leur morceaux, le post-refrain sur Uprising, le creshendo sur Unnatarual Selection, l'idée de symphonie sur les exogenesis. Le problème c'est qu'ils n'ont que l'idée et rien d'autre...à chaque fois ils se perdent dans une soupe instrumentale que même les frères Gallagher auraient renié. Ils usent de ces points forts (ces fameuses « idées ») à en plus savoir quoi en faire.
Puis quand même, sérieusement, faut pas être un peu mégalo pour reprendre La Nocturne n°2 de Chopin? Repérable à la fin du morceau United State of Eurasia....
Je passe sur le grotesque des trois ultimes morceaux de ce « CD »

Je tiens à mettre un petit florilège des déclarations de fan de Muse lues sur différents sites de plateformes musicales: (vous excuserez les fautes d'orthographe)
«  Évolution tout au long de leurs albums,c'est ce qui fait que c'est un grand groupe, on a jamais un album qui se ressemble et il nous surprenne tout le temps. » (Ahahahah!!)

« MUSEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE ! ! ! ! ! ! . quel groupe de malade . c'est des dieux . personne leur arrivera a leurs cheville je dis bien personne . indémodable . leurs album ? hum .... comment dire ? une tuerieeeeeeeeeeeeeee ! . » (véridique)

« On adore, on est fasciné, on est agacé...Indifférent , Impossible ! Une création incontournable. Quoiqu'il en soit, une richesse. » (le mec qui ne sait pas de quoi il parle!)

Le meilleur pour la fin!
« aucun groupe encore en vie ne les vaut :)


Je m'en vais de ce pas militer pour l'avortement (farouchement)

Première parution dans le "pasteur déchaîné" Décembre 2010 

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