mercredi 25 janvier 2012

Muse, l'intégrale


MUSE

Oui la cible est facile. Mais sérieux, comment résister?

Pourquoi Muse est-il un groupe bidon?

Holà! En voila une question intarissable!
Si on doit énumérer toutes les raisons qui font de Muse le groupe le plus inutile, fade, grandiloquent et prétentieux du moment on n’est pas sorti de l'auberge!
Mais alors, pourquoi je gâche mon temps à parler de ce groupe?
Dans la vie, des choses, des évènements, des phénomènes inexpliqués se produisent. Parfois étranges, souvent incompréhensibles. Pourquoi les serpents existent-ils? Pourquoi Arthur fait-il des spectacles alors qu'il n'est pas drôle? Pourquoi Nguyen n'a t-il pas eu d'oscar pour son chef d'œuvre « Birdemic »? Mais une question encore plus dingue se pose....Pourquoi Muse a t-il du succès?
La preuve au sein même du lycée Pasteur où une bonne partie des maîtres des lieux est fan hystérique du trio anglais.
Plusieurs fois (tout le temps en fait) à la suite de la sortie d'un « Pasteur Déchainé » j'entends des « Il y connait rien ce type, c'est trop bien Muse! » ou des « Pourquoi s'acharne t-il sur Muse? Il n'a que ça à faire de sa vie? »
Je vais enfin répondre à vos questions!
Il faut savoir que Muse avait plutôt bien commencé, c'est vrai, il faut l'admettre...
Showbiz paru en 1999 n'était pas si terrible que ça...Le titre Fillip ainsi que le morceau éponyme pourraient même être qualifiés de potables.
Rien qu'avec leur tronche plus rien ne va
Le tube de l'album Unintended laissait malheureusement déjà prévoir les catastrophes à venir. Sur Unintended Matt Belamy étale toute la guimauve possible. Vas-y que je te balance des nappes électro bidons fabriquées grâce à Fruit Loop en 2sec et que dessus je pose ma voix sur laquelle mes ingés-son vont passer deux semaines en studio en lui mettant le plus d'effets possible. Même Jean Michel Jarre n'aurait pas osé commercialiser ça!
Mais bon ne soyons pas trop dur, ce n'est qu'un premier album...
Deux ans plus tard sortait Origin Of Symmetry. Avec ce CD Muse atteindra des pics de qualité qu'il n'atteindra plus jamais par la suite.
Des tubes ultra corrects (Bliss, Plug In Baby), des chansons plus réussies que sur Showbiz et même un titre que l'on pourrait classer au panthéon des meilleurs morceaux du XXIème siècle Citizen Erased (à écouter en Live sur le CD Hullabaloo).
Mais voilà, Muse ne s'arrêtera pas ici...
Il faut d'abord savoir que quelque temps avant que ne sorte Origin of symmetry, Ghinzu nous faisait découvrir son premier album Electronic jacuzzi devenant ainsi le groupe référence du rock lyrique de cette période.
Écoutez Electronic Jacuzzi et Absolution vous trouverez des ressemblances assez dingues...
Bref, passons...passons...
Avec Absolution Muse se découvre un ego. Un gros. Comme preuves, des morceaux inutiles comme Intro et Interlude. Des morceaux où ils envoient la « sauce » et rien d'autre (c'est embêtant), Apocalypse Please, par exemple.
« Après le succès commercial d'Absolution, Muse passe des indés à Warner et prend ses aises dans le délire cosmique de ses productions ».
J'imagine la scène, notre ami Matt Belamy (le « chanteur ») dit à son bassiste Christ Wolstenholme:
-« Hé! T'as vu! Maintenant que l'on a les moyens et qu'on est un groupe commercial qui vend beaucoup on peut se permette de faire tout et n'importe quoi! Yes! Appuie donc sur ce bouton... « bip »... wouah énorme! Viens on va mettre ce son en boucle dans un morceau! »
Ecoutez donc Ruled by secrecy, Starlight, Take a Bow et j'en passe et j'en passe...
Mais laissons de coté Absolution.
 Muse enchaîne alors des tournées mondiales, guichets fermés à chaque concert, une folie incroyable! Ils remplissent même le mythique Stade de Wembley.... Produits dérivés de toutes sortes voient alors le jour: parapluies, sacs isothermes, mugs, gourmettes...
15 millions de CD vendus, mais où vont-ils (enfin) s'arrêter?
Pourquoi autant de succès?
Sur scène Muse atteint des sommets du grotesque, effets pyrotechniques à en faire pâlir George Lucas: une mise en scène taillée à leur démesure. Grotesque, mais en même temps la surenchère absurde d'effets affligeants permet au groupe de se rattraper sur autre chose.
Ah? Qu’entends-je? Comment ça?
« Nous n'avons simplement pas l'intention de nous répéter ».../... « tous nos albums sont très différents » déclare Christ Wolstenholme dans une interview au magazine musicale online « The Sounds Of Violence »
Vraiment? C'est étrange, j'étais pourtant persuadé que Bliss et Hysteria avaient la même structure, même schéma...Je croyais que lorsque des morceaux commençaient exactement par le même style d'intro électro abstraite, pour ensuite balancer un riff construit de la même façon, et enfin terminer sur une plage plus calme où Matt pleurniche pendant 1 minute (TER) c'était la même chose.
Rien qu'avec leur tronche plus rien ne va (bis)
Faut croire que non...
En 2006 arrive avec grand fracas Black Holes and Revelations remarquable déjà pour la finesse de son nom puis pour la légèreté du morceau d'ouverture que le très simple et minimaliste Starlight suivra. Après un début d'album des plus cacophoniques, ils relèvent enfin la tête avec Map of problematic, sans doute le morceau de Muse le moins ignoble de ces cinq dernières années.
Pour ce qui est du reste de l'album, imaginez un énorme gâteau au caramel et chocolat, par dessus duquel vous rajoutez une tonne de chantilly, quelques meringues, de la crème (de toutes sortes) et sur lequel vous ajouterez un nappage. Vous allez vomir comme jamais.
Et ben la deuxième partie de l'album de Muse c'est pareil. Guitare à réverbe comme jamais The Verve n'avait encore jamais osé produire, rajoutez-y le batteur de la fanfare de St Vit et le brailleur habituel....Vous obtiendrez Invicible. A noter sur ce morceau sans doute les passages les plus kitsch de l'histoire de la musique: à 3min36 (le magnifique écho de la voix de Matt) et le solo de guitare où de magnifiques boucles électro viennent s'ajouter.
Toujours dans le cadre du gâteau: regardons un peu le titre au nom de Assassin ou Comment faire croire que l'on est un groupe de rock alternatif alors que l'on est un groupe de rien du tout?. Même formule que sur les autres chansons: Intro insupportable, surcharge d'effets pénibles et inutiles, riff bidesque....
Sur la suite de l'album nous pouvons remarquer que Jean-Louis le batteur de la fanfare de St Vit vient donner une nouvelle fois un coup de main à Dominic Howard. Si si je vous jure c'est bien lui sur l'enregistrement des pistes rythmiques sur Exo-Politics. Seulement comme ça...écoutez à 1min21, on parie que vous allez rire!
 Enfin arrive le dernier morceau: Knights Of Cydonia!! Tadaaam! Les chevaliers de Cydonia débarquent! Magnifique galop en début de morceau auquel un solo de guitare taillé spécialement pour « Guitar Héro » vient s'ajouter. Mais attention ce n'est pas fini...lorsque Matt reprend (pour la deuxième fois) le même couplet, il rajoute sur sa voix l'effet le plus hideux de la décennie. Akon et son vieux Auto-tune peuvent aller se coucher. Matt va reprendre encore le couplet (pour la troisième fois si vous avez bien compté) mais cette fois-ci en plus du très moche vocodeur, Jean-Lu envoie la sauce à grand renfort de cymbales, grosses caisses et charleys tandis que les autres « musiciens » peinent à faire la différence entre musique et bruit. Ils ne la font pas en fait.
Rien qu'avec leur tronche plus rien ne va (ter)
Black Hole and Revelation a sans doute la conclusion d'album la plus laide de tous les temps.
Enfin leur dernier album The resistance paraît 2009...
On pensait que Muse avait atteint l'apothéose de l'écœurement avec Black Hole And revelations, grâce à The Resistance ils en atteignent l'acmé. Prétention. Il n'y a pas d'autre mot....
Prenez Black Hole And Revelations rajoutez-y encore plus de kitsch, d'effets moches et un égo extraterrestre et vous avez The Resistance
Sur chaque titre, on peut remarquer l'idée autour delaquelle ils construisent leur morceaux, le post-refrain sur Uprising, le creshendo sur Unnatarual Selection, l'idée de symphonie sur les exogenesis. Le problème c'est qu'ils n'ont que l'idée et rien d'autre...à chaque fois ils se perdent dans une soupe instrumentale que même les frères Gallagher auraient renié. Ils usent de ces points forts (ces fameuses « idées ») à en plus savoir quoi en faire.
Puis quand même, sérieusement, faut pas être un peu mégalo pour reprendre La Nocturne n°2 de Chopin? Repérable à la fin du morceau United State of Eurasia....
Je passe sur le grotesque des trois ultimes morceaux de ce « CD »

Je tiens à mettre un petit florilège des déclarations de fan de Muse lues sur différents sites de plateformes musicales: (vous excuserez les fautes d'orthographe)
«  Évolution tout au long de leurs albums,c'est ce qui fait que c'est un grand groupe, on a jamais un album qui se ressemble et il nous surprenne tout le temps. » (Ahahahah!!)

« MUSEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE ! ! ! ! ! ! . quel groupe de malade . c'est des dieux . personne leur arrivera a leurs cheville je dis bien personne . indémodable . leurs album ? hum .... comment dire ? une tuerieeeeeeeeeeeeeee ! . » (véridique)

« On adore, on est fasciné, on est agacé...Indifférent , Impossible ! Une création incontournable. Quoiqu'il en soit, une richesse. » (le mec qui ne sait pas de quoi il parle!)

Le meilleur pour la fin!
« aucun groupe encore en vie ne les vaut :)


Je m'en vais de ce pas militer pour l'avortement (farouchement)

Première parution dans le "pasteur déchaîné" Décembre 2010 

vendredi 20 janvier 2012

The Dead Flag Blues, Godspeed you! Black Emperor, 5 morceaux des années 90 (2/5)


The dead flag bluesGodspeed You! Black Emperor

Novateur, révolutionnaire, inégalable... les synonymes pour décrire le groupe de post rock Godspeed you! Sont facile à trouver. Le groupe le plus surprenant de ces 15 dernières années sans conteste possible sortait il y a 14 ans sortait leur premier cd avec en ouverture le lancement d'un brulot dans le monde du post rock et de la musique en général, The Dead Flag Blues.

The dead flag blues est le premier morceau du premier LP de Godspeed You! Black Emperor alors paru en 1997 qui répondait au nom étrange de  « f♯a♯∞ » (Fa dièse La dièse infini). C'est aussi le plus accessible grâce à sa durée plutôt modérée (16:24min) et à sa claire lisibilité.
Il faut d'abord savoir que Godspeed You! Black Emperor est un groupe ouvertement anticapitaliste. Aucun des membres du groupe ne participe à des interview excepté le présumé leader Efrim Menuck. Et lorsque celui ci prend la parole c'est uniquement pour expliquer les actions auxquelles ils participent. Cet activisme s'entend bien évidemment dans leur musique. Comme une norme, la musique de Godspeed You! se doit d'être engagée.
The Dead Flag Blues ne fait pas exception à la règle, c'est sans doute même leur morceau le plus explicite par rapport à leur engagement politique.
En effet le morceau commence par un premier mouvement des plus direct : dès les premières secondes, une voix (celle de Menuck) fait son apparition et narre de manière imagée (?) le monde victime du capitalisme et de la corruption (« The government is corrupt And we're on so many drugs »). De manière parlée et claire, sa voix grave accompagnée d'un violoncelle et d'un alto, conte comment le monde d'abord trainé dans la bout par le libéralisme connaitra une fin à laquelle il ne peut échapper. Ils imaginent alors la Terre mis à feu et à sang, des carnages orchestrés par le monde des finances (« We're trapped in the belly of this horrible machine / And the machine is bleeding to death ») . Ils accusent aussi violemment les « tares » de notre société:  la spéculation, l'encastrement des rapports sociaux dans les marchés, la mondialisation...
Pendant 2min45, Efrim Menuck fait en quelque sorte la fiche de présentation de son groupe. Je rappelle que c'est la première fois qu'un CD de Godspeed You! est mis en vente; ils ont soigneusement mis en place la première impression qu'ils voulaient donner à leur auditeurs.

Cependant, durant la triste mais magnifique description de la fin du monde, Efrim n'oublie pas ce qui fait le liant de son texte: l'espoir.
À la fin de son discours il nous dit que rien n'est inéluctable, et c'est justement ce point qui fait la richesse de la première partie. En effet, l'espoir ici est d'abord représenté dans le premier mouvement par le rappel des sentiments humains réciproques que sont l'amitié, la solidarité et l'amour (I said kiss me, you're beautiful […] You grabbed my hand [...]) et par les notes de guitare jouées très haut et en majeur qui apparaissent de manière éparse se mêlant à la ligne de violoncelle durant le deuxième mouvement. Ce violoncelle, justement, qui illustre le bourbier instable en forme de valse dans lequel nous mènent politiciens, trader et autre médiacrates, ceux-la même qui envoient les derniers restes d'humanisme se perdre dans les caves sans morale ni éthique des maîtres du monde.
Lors du deuxième mouvement la voix s'est tue et laisse désormais place à un quatuor à corde accompagné d'une sobre ligne de basse.
La signification de ce passage est très claire: c'est la fin du monde. Rien que ça! Nous sommes alors en mineur. Le ton est grave, mélancolique et sombre. Ce mouvement vient ainsi souligner de belle manière le discours d'ouverture.
A la sixième minute, Efrim Menuck reprend la parole pour quatre courtes phrases. Les instruments ont stoppé leur triste litanie et laisse place au nouveau constat de Menuck: le monde, même bouleversé, est condamné à la décadence (We woke up one morning and fell a little further down)
Les sept premières minutes de The Dead Flag Blues sont pessimistes, désespérées mais d'une grâce absolument désarmante.
Le troisième mouvement est de loin le plus abstrait. Pendant presque 3 minutes des nappes éléctros se superposent. Aucune mélodie n'est présente. C'est durant ce passage que l'on entend pour la première fois une rame de train qui deviendra par la suite un sujet récurrent chez Godspeed You!. La fonction de ce passage est simple : après la catastrophe, les choses se remettent en mouvement. Les éléments rescapés de la fin du deuxième mouvement (amitié, solidarité et amour) peuvent alors tenter de renaître. Du néant sans harmonie réapparaissent certaines valeurs/normes.
Ces trois minutes sont extrêmement intéressantes: chaque élément sonore est au service de la mise en scène audio. Rien n'est là au hasard. Chaque piste se réfère à un objet concret vivant.
En plus d'être déjà remarquable sur la forme, le contenu tranchant est saisissant.
En effet le troisième mouvement vient s'éteindre de manière molle au pied d'une ligne de basse solide. Une ligne de basse de quatre notes et rien d'autre. Puis s'ajoute un arpège de guitare et lentement le monde se reconstruit. Et pour la première fois une batterie arrive et une section rythmique est complète dans un morceau de Godspeed You!. C'est une charpente solide, une sorte de renouveau. C'est ici que ce trouve le contraste le plus intéressant: alors que le troisième mouvement n'est qu'accumulation de sons, de bruits sans liant solide et apparemment sans logique le quatrième mouvement est à l'opposé de cet idéal musical, il est construit.
Très vite une deuxième ligne de guitare se rajoute. Cette lead guitare joue en majeur. Ce qui est également un autre élément de contraste. Le ton est désormais clair et lumineux.
Les restes d'humanismes pourraient finalement renaître.
En réalité ce morceau est simple. Deux parties. Une négative de 10 minutes et une plutôt positive de plus de 6 minutes.
Simple non?
La pochette du premier album de Godspeed!
  Bref, le quatrième mouvement nous donne l'impression qu'un lieu solide où peut s'épanouir et grandir l'humanisme (encore présent) est en construction. Cette structure solide est amenée par une formation classique, renforçant peut être ainsi la confiance en l'espoir apportée par cette partie.Les pistes sont plutôt simples, exceptée celle de la lead guitare qui suit un thème complexe. Un peu à l'image du morceau d'ouverture du premier cd d'Islands (un autre groupe canadien), Swan: où la technique se sacrifie au service de la beauté.
Le quatrième mouvement prend fin comme il est apparu: en s'évanouissant. Ainsi vers la quatorzième minute une espèce de fade-out met un terme à la phase de reconstruction.
S'ensuit un blanc de 10 seconde.
Finalement le cinquième mouvement s'enclenche par l'arrivée d'un violon qui est suivie par deux guitares. Les guitares accompagnent le violon dans sa course. Le rythme est tempéré et équilibré. De plus les instruments jouent toujours en majeur, le ton est maintenant gai et léger. Ce cinquième mouvement qui est appelé The Dead Flag Blues outro, conclu de manière enjoué un début de morceau ultra pessimiste. Il est la fin logique d'une lente transformation vers la société idéalisée.
Enfin ce dernier passage est le plus accessible de tous et il deviendra même un des morceaux préféré des fans de Godspeed You!. Il sera d'ailleurs souvent repris durant leur concert et même tellement modifié qu'au final il deviendra un morceau à part entière.
The Dead Flag Blues est le parfait morceau d'introduction pour pénétrer dans l'œuvre immense de Godspeed You! Black Emperor. Déjà, dans ce morceau d'ouverture, on décèle tout le génie qui sera plus tard mis en œuvre sur leur deuxième cd Lift Up Your Skinny Fist Like Antennas To Heaven.
Like Antennas to Heaven propulsera Godspeed You! au club très select des meilleurs groupes du monde. The Dead Flag Blues est le lumineux croquis à l'origine de l'événement musical le plus important de ces 20 dernières années.

Première parution dans le "pasteur déchaîné" novembre 2011

mercredi 18 janvier 2012

LCD Soundsystem, This Is Happening


This is happening,  LCD Soundsystem, 2010
DFA

LCD Soundsystem n'est pas un groupe à part entière, c'est en fait le projet solo de James Murphy, producteur très réputé et (surtout) très influent de la scène underground New-Yorkaise. C'est aussi le co-fondateur du label dance-punk DFA Records... bref, ce n'est pas un néophyte dans le domaine du son ! Surtout qu'en plus, "This is Happening" n'est pas son premier CD, déjà en 2005 sortait son premier album (un double !) qui avait pour nom "LCD Soundsystem". Ce CD est considéré par beaucoup comme étant un chef d'oeuvre, contenant, entre autre, la pharamineux "Losing My Edge". On décrivit son premier album comme étant "une rencontre entre le "Darke Side Of The Moon" de Pink Floyd et le "Homework" de Daft Punk" et on ne peut trouver de meilleurs définitions ! Deux ans plus tard, sort son deuxième album "Sound Of Silver" . Grâce à ce CD, James Murphy fut adulé par les critiques mais il devint surtout, un symbole de la scène dance-punk mondial ! En partie aidé par son tube absolu : "All My Friends" qui fut repris maintes fois (par John Cale et Franz Ferdinand, rien que ça).
Le morceau d'introduction de "This Is Happening" nous apprend que James Murphy a encore changé la formule de ses potions ... et c'est tant mieux ! Beat surpuissants accompagnés de la voix terriblement accrocheuse de James Murphy, toujours soutenue par des lignes de percusssions, aussi fouillées que prenantes. Ainsi "Dance Yrself Clean", le morceau d'ouverture, n'a pas à pâlir devant ses illustres ainés. Tout aussi transcendant que des "Losing My Edge" ou d'autres "Daft Punk Is Playing at My House".
Jaaaaaames!
Morceau durant près de neuf minutes, c'est pourtant celui auquel on revient avec le plus de plaisir. Suivi de deux morceaux qui avaient été lancés sur EP quelques semaines plus tôt "Drunk Girls" et "All I Want". Ces titres sont tout simplement des tubes en puissances. "Drunk Girls" n'a de banal que son format (de trois minutes) : ses clins d'eils permanents au Velvet Underground ("White Light White Heat") son fabuleux crescendo rythmique. Et que dire de "All I Want" !? Sinon que sa ligne de guitare de plus de 6 minutes est tout bonnement hallucinante ?
La première partie de "This Is Happening" est parfaite. Survoltée et sur vitaminée. A l'image de ses illustres prédécesseurs.
La deuxième est plus posée, à l'image du morceau mastodonte qu'est "You Wanted a Hit", 10 minutes sur la même rythmique, prenant sur scène, et à force, aussi défoulant que le windowlicker d'Aphex Twin. Suivit du très "sound of silver", "Pow Pow". Légère baisse de régime mais toujours aussi transcendant.
Ainsi nous arrivons au dernier morceau, "Home". James Murphy fait le "job" sur ce morceau de conclusion. Ligne mélodique impeccable, accompagnée par son formidable "flow" (mais quel voix !) et surtout une section rythmique à couper le souffle ! Et toujours (c'est maintenant sa marque de fabrique) ce fameux crescendo où, sur les 8 minutes qui composent  ce mini chef d'oeuvre, viennent s'ajouter à tour de rôles nappes électro et autres boîtes à rythme... pour un final des plus grandiose.
9 morceaux, 65 minutes, c'est tout ce qu'il aura suffit à James Murphy pour nous rappeler qu'il est un grand nom de la musique moderne. Même si la deuxième partie du CD peut paraître un poil moins intéressante que la première (mais, en même temps, comment ne pas l'être devant un tel début d'album ?) Ce disque reste excellent du début à la fin, 3ème chefs d'oeuvre en 3 CD, je crois que Murphy tient le bon bout.

Première parution dans le "pasteur déchaîné" mai/juin 2010

mardi 17 janvier 2012

Holes, Mercury Rev. 5 morceaux des années 90, (1/5)


Les années 90... c'est quoi? ce sont les belles années qui ont vu la naissance du grunge, du lo-fi, de moi et même du trip hop etc... Autant de choses pour lesquelles Dieu nous doit des excuses. C'est pourquoi va suivre une série de 5 "articles" consacrés à 5 morceaux issus de cette génération "où il ne s'est rien passé". Et croyez moi, ce ne sera pas des morceaux ni de Nirvana, ni de Pavement ni même d'Oasis (et je suis tellement élitiste que je ne cite même pas Radiohead ni Massive Attack).
Si si.



Holes, Mercury Rev (Donahue/Fridman)


 La silhouette élancée de Donahue, d'habitude en mouvement perpétuel, est désormais immobile. Son corps est de nouveau emplâtré dans une dépression nerveuse. Il ne comprend plus ce qui lui arrive. Il pensait pourtant avoir réalisé des Cds immenses avec les premiers enregistrements de Yrself is Steam (91), Boces (93) et See You On the Other Side (95) en compagnie du génial Producteur Dave Fridman et du guitariste mégalo David Baker. Mais Alors? Pourquoi toujours aucune reconnaissance? Pourquoi le rock fm torturé de son tube « Young Man's Stride » n'est resté que quelques jours sur les ondes nord américaines du comté de Buffalo? Donahue a lancé toutes ses forces et son talent dans des Cds qui n'ont jamais connus le succès et la reconnaissance du publique. Ainsi il alla se retirer dans la région du Catskill dans le but d'écrire « des petits bouts de trucs »...
Donahue, c'est le zombie derrière 
Dans son refuge un rythme de guitare et une gentille nappe éléctro lui viennent instantanément... Loin du monde, mais au fond du trou, Donahue entame sa deuxième dépression en deux ans. À fleur de peau, cet écorché vif va ensuite vivoter dans les états de New York et du New Jersey en passant par l'Hudson pendant trois longues années. Du statut d'ermite, Donahue va passer à celui de vagabond. Piochant au hasard des moments et des couleurs que sa vision d'artiste torturé lui offre du monde pour en faire une grande mosaïque de sentiments mélancoliques, harmonisant ainsi son romantisme exacerbé et les besoins matérialistes de la vie qu'il mène. À la fois à des années lumières de ses pairs, mais au contact constant de leurs sombres réalités, Donahue est désormais le spectateur du déclin de ses semblables et de lui même. Doux et long comme un spleen adolescent, « Holes » est la litanie d'un homme qui a compris que peu importait son action personnelle puisque ce sera celle des autres qui façonnera son image.
Témoin, spectateur... le grand musicien réduit au rang d'observateur espère juste qu'Universal va renouveler son contrat.

Dans ce même style et dans cette même époque Grandaddy et The flaming Lips ont également apporté une pierre au frêle édifice du rock ambiant entre 98 et 2000.

dimanche 15 janvier 2012

Constellation


Le Label Constellation Records

Il y a label indépendant et label indépendant.   
Il y a ceux qui vivotent et espèrent vendre 1000 albums par an. Ceux là font de la folk et  sont déprimés. Prenons l'exemple régional du Kütu Folk. Alexandre Rochon (le fondateur) vit avec 3€ par mois et se contente d'amour et d'eau fraîche (et aussi de donner des cours de droit, mais c'est une autre histoire). Fiers de leur indépendance. Et puis de toute façon la qualité, viendra plus tard... avec le temps... On pourrait les définir  avec ce vers de Bertrand Cantat "et on s'embrasse quand même et puis on a raison"                                                                                                                                        
Et il y a les combatifs. Ceux qui profitent de chaque cd pour attaquer le système capitaliste. Un combat de tous les instants pour des labels qui utilisent la musique pour faire évoluer  et transmettre leurs idéaux politiques. Je suppose qu'il est inutile de préciser que ces labels sont rarement de "droite".
Mile End, le quartier  populaire de Montréal où s'est établi Constellation
C'est donc le cas de Constellation Records. Label canadien fondé en 1997 au sein de la ville de Montréal. Le projet de départ était simple: garantir un accès à la musique à tous. Nourri de contre-culture et de musique indépendante, Constellation a vivoté quelques temps avant de devoir arrêter son activité à cause des nombreux problèmes liés à la bureaucratie et aux finances. Mais les alters mondialistes du nom de Ian Ilavsky et Don Wilke (les papas de Constellation) ont la peau dure et de la suite dans les idées. Ils commencent alors à organiser des séries de concerts, des tremplins... et grâce à la signature de quelques petits groupes comme Godspeed You! Black Emperor, Constellation va renaître de ses cendres et c'est tout feu tout flamme qu'ils annoncent leur nouvelle ligne de conduite: anti-capitaliste, anti-mondialisation et surtout autogestionnaire. Ce dernier point est important car c'est à partir de cette autogestion qu'ils vont développer l'idée de redonner une éthique à la musique "indie", qui est alors pour eux dans un piètre état. C'est avec leur procédé autogestionnaire qu'ils veulent montrer qu'une autre musique, non formaté, est possible. C'est par la production culturelle qu'ils vont critiquer les grands monstres affamés et aseptisants du nom de Warner, Sony ou Universal.
Longtemps Constellation travailla directement avec les disquaires en évitant toujours les intermédiaires. Mais depuis 2004, il est maintenant possible de trouver des cds labelisés Constellation sur amazon. Ils ont vendu peut être leurs âmes au diable, mais ils vont fêter leurs 15 ans cette année. Et un label indépendant qui atteint cet âge, c'est magnifique.
C'est qu'il a fallu se faire un nom.A Montreal c'était gagné. Mais au niveau national, continental et enfin mondial, ce n'était pas fait. Et ouais, parce que lorsqu'on parle de la musique canadienne on ne pense pas forcément à la scène post rock québécoise de la fin des années 90 et 2000. Il y a d'abord Neil Young, Leonard Cohen puis désormais Arcade Fire, et la tripotée d'indépendants canadiens anglophones (Broken Social Scene, The Unicorns, Islands, Patrick Watson parmi tant d'autres).


Quelques Groupes.                                                                                                                                                            Et puis s'ils ont atteint cet âge canonique, vous pouvez me croire, ce n'est pas grâce à leur chiffre d'affaire. Constellation n'a pas fait signer beaucoup de groupes et c'est également là où réside leur force. Les groupes qu'ils font signer aiment bien cotoyer le club très select des "meilleurs groupes du monde". En effet, citons quelques noms:
Stuart Stapple, leader de Tindersticks
Les Anglais de Tindersticks pour leur deux derniers albums "Falling Down A mountain" et "The hungry Saw" et le prochain très attendu "the something rain" qui sortira en mars. Cds se démarquant, entre autre, par la richesse de l'orchestration et les trésors de production qui font de Tindersticks l'un des groupes les plus maniaques de ces dernières années.                                                                                                                                
Si le Québec se place en tête des régions du post rock (de peu devant l'arc islandais-danois-norvégien, et la scène indépendante de Chicago) Constellation y est pour beaucoup. Il y a d'abord, dès 1997, le monstrueux collectif Godspeed You! Black Emperor (par contre c'est lourd à écrire). Le genre de groupe formé par quelques chômeurs et des feignasses de gauchistes qui a totalement révolutionné l'approche de la musique moderne, par sa création et son éxécution. Dire qu'il y a eu un avant et un après Godspeed dans le monde du rock ne serait absolument pas exagérer. Les titres "Like Antennas to Heaven" ou "the dead Flag Blues" devraient assez aisément vous convaincre.
Mais passons, passons... Dans le post Rock il y a aussi eu A Silver Mt. Zion. Un groupe prolifique de Post rock, c'est rare, et d'excellente facture, c'est introuvable. A Silver Mt. Zion pourrait être un orchestre dirigé par le Max Richter de la grande époque (les années 2004-2006 avec "The Blue Notebooks").
Moya, guitariste de Godspeed! en premier plan
Et enfin dans le post Rock québécois, citons l'ovni de l'année 2011. Efrime "Manuel" Menuck, "Plays High Gospels". J'ai l'impression que le monde de la musique est passé à côté d'un grand objet de la contre culture musicale. Le barbu qu'est Efrim Menuck a frappé un grand coup. Les titres "Our Lady Of Parc Extension" ou "I'm no longer a motherless Child" racontent l'histoire d'un émigré arrivé il y a plus de vingt ans au Canada et ses combats en tant que militant alter-mondialiste. C'est la bande son biographique d'un artiste déchiré entre son adaption à un pays du nord économique et ses grandes idées libertaires. Pour répondre à la critique du site magicrpm qui aime bien dénigrer les bons cds sans justifications: Ce n'est qu'un projet solo qui pouvait répondre aux exigences que demande un tel projet d'introspection!
N'oublions pas les autres signatures de Vic Chesnutt (paix à son âme) ou encore Do make Say Think (dont je conseille le très bon "you, you're history in rust")


Une autre musique.                                                                                                                                                                      Alter, Autogestionnaire, libertaire. voila ce qui doit ressortir à travers la très souvent instrumentale musique de Constellation. L'émotion au service du son.

Première parution dans "Vaste programme" janvier/février 2012

The Delano Orchestra, Ntyafmbl

Ntyafmbl, The Delano Orchestra, 2010
Kütu Folk

Un excellent cd a toujours plusieurs particularités, aussi bien sur la forme que sur le fond...Très long ou très court, original ou efficace, subtile ou puissant, bref...Souvent une caractéristique principale que l'on pourrait qualifier de « trouvaille » deviendrait une identité pour les cds qui font date. Il est vrai, et cela se vérifie, qu'un bon cd est discernable à sa forme. Un cd avec des durées de morceaux extrêmement variables, c'est la marque des grands albums. En effet de ce genre de format découle forcément un véritable style, une inspiration particulière. Un album à l'intérieur duquel un morceau de moins d'une minute côtoie un morceau de plus d'un quart d'heure vous pouvez être sûr que ça ne sera pas du Sardou ni du Bruel, et c'est déjà presque un gage de qualité...
Quelle ne fut pas ma joie lorsque je découvris le format de ntyafmbl! 46 minutes, neuf titres. Je croisai alors les doigts dans l'espoir que mon paradigme se vérifie de nouveau...                                                                                                                  Mais attaquons un peu le fond de l'album: Première constatation, Alexandre Rochon ne chuchote (murmure) plus trop, il ouvre (enfin) la bouche, pour laisser place à un véritable chant, à une voix, étouffée certes, mais qui s'exprime réellement pour la première fois, notamment sur le morceau d'ouverture du cd « Not An Ending ». De plus, exit les nappes électro de 3 minutes sans grand intérêt, ce sont maintenant des riffs de guitares joliment exposés dans cet univers de « rock ambient » qui sont de mise. Attention The Delano Orchestra ne se renie pas pour autant, c'est toujours à mi-chemin entre la plus forte des joies et la plus lourde des tristesses que le groupe clermontois évolue. Ntyafmbl est une sorte de clair-obscur: passer de la plus intense sensation de bien être (« seawater ») à la plus sombre des pensées (« Someone I Could Not Hurt »). En fait Ntyafmbl est un long, épineux mais épique chemin jusqu'à l'apologie finale de l'instrumental sur le morceau éponyme.
Le style de Delano Orchestra s'affine de cd en cd. Il y a deux ans lorsque sortait « A little girl, a little boy and all the snails they have drawn » c'était du folk intimiste, plus ou moins accessible. Un an plus tard sortait « Will Anyone else leave me? », apparition de morceau plus rock (trop?) mais aussi d'un style de folk de plus en plus particulier, très cher au « kütu folk » et c'est enfin sur « Ntyafmbl » que Delano Orchestra trouve le juste milieu entre rythmique accrocheuse, folk noir, mélodies clairvoyantes et une touche d'expérimental: du beau boulot. Du très beau même, tellement beau qu'ils ont décidé d'enregistrer une plage de 9 secondes (« slow motion ») où il ne se passe absolument rien (excepté un misérable « bip »). Prétention? Éclair de génie? Ou ont-ils tout simplement voulu imiter A silver Mt Zion (le canadien a effectivement enregistré un morceau de 5 secondes, qui est à ma connaissance, un record )?                                                                                                Le Kütu Folk, label clermontois co-créé par Alexandre Rochon en 2006.Spécificité? Des pochettes cousues main. Si si... Mais ne nous arrêtons pas à ce genre de détails. Le groupe clermontois labellisé Kütu Folk depuis maintenant quelques années vient de réaliser son meilleur album, et ça, surpasser « a little girl... » en qualité et en intérêt, fallait le faire. Et vous savez quoi? Il respecte mon paradigme! En plus d'être d'être original, efficace, puissant et subtil il est à la fois très long et très court grâce à son titre. « Now That You Are Free My Beloved Love » qu'Alexandre Rochon a préféré contracter en « Ntyafmbl ».
A quand la renommée qu'ils méritent tant? Leur place au panthéon des grands groupes qui ont marqué la musique en France? On dit qu'aujourd'hui à l'heure d'internet, ceux qui ont du talent sont forcément reconnus...amis clermontois écoutez donc mon conseil: serrez les dents, croisez les doigts et vous passerez bientôt au grand journal, allez courage, c'est ça aujourd'hui la consécration artistique!                                                                                              Mark Linkous et Andy Warhol seront heureux!

(ah! par contre, ce groupe est quand même bien la preuve que c'est mieux de prendre un vrai batteur plutôt qu'un pote qui sait taper presque en rythme sur des caisses et des briques)

Première parution "Pasteur Déchainé" octobre 2010

Midlake, The courage of others


The Courage of Others, Midlake 2010
Bella Union 

Oh tristesse! Oh désespoir!
Voilà, comment résumer le dernier Midlake.
Midlake n'a jamais été connu pour être un groupe très joyeux, mais là on atteint des sommets (des profondeurs?) de la mélancolie. A chaque morceau on est atteint par l'envie d'aller s'acheter une corde et de décorer de son corps la charpente de sa maison.
Bref, vous l'aurez compris, c'est un album à l'atmosphère froide et déprimante.
« the courage of others » n'est pas le premier CD de Midlake. En 2001 paraît d'abord l'influent EP « Milkmaid Grand Army », qui les lancera de la plus belle des manières, puis vint l'inattendu « Bamnan and Silvercork », excellent album qui différa totalement de leur style original (un rock électro rêche) vers une pop avant-gardiste utilisant clavier, semples et pédales à effets à tour de bras (à en faire palir Depeche mode).Sans doute un des grands CD de la décennie. « Bamnan... » sera suivi en 2006 par leur très beau album de folk « The Trial Of Van Occupanther », une nouvelle fois un changement de style radical, mais moins réussi que précédemment.
Nous en venons donc en 2010, à 2 ans de la fin du monde, mais aussi et surtout à la sortie de « The Courage Of Others ».
Le morceau d'introduction « Act Of Man » est beau, sombre, et puissant.
Cette Chanson est un parfait résumé de tout l'album: La voix  est utilisée comme "l'instrument à accompagné", quatre guitares présentes (deux acoustiques, deux électriques), une mélodie accrocheuse. Voilà les principaux, et malheureusement uniques ingrédients qui composent « The Courage Of Others ». De plus, tous ces morceaux ont exactement le même schéma....couplet-refrain-couplet-refrain-refrain.... Il n'y a que le morceau « Fortune » qui échappe à la règle. C'est la véritable réussite discrète du disque. D'autre très bon morceaux sont présents. « Children Of The Ground » par exemple,portait par un bon riff de guitare hausse enfin le rythme et le ton du cd, mais le morceau suivant « bring down » le rabaisse (ah-ah-ah). Au final, on s'ennuit plus que l'on s'amuse et très vite on cesse d'y revenir ayant déjà fait le tour dès les premières écoutes.
Après 4 ans d'absence, la folk de Midlake (cette fois-ci plus froid et lyrique) revient, mais pas des meilleurs manières...Tous les morceaux de « The Courage Of Others » sont, individuellement, de qualités et surtout beaux. Mais c'est, pour notre plus grand malheur, toujours pareilles...même façon de chanter, voir présence d'une mélodie identique d'un morceau à l'autre (« Small Mountain » à « Core Of Nature »).
Midlake, pour ce quatrième album, a une nouvelle fois changé de style, mais cette fois-ci c'est une déception qui est au rendez vous.  

Première parution dans le "pasteur déchainé", février 2010