lundi 23 juillet 2012

Allo darlin' ou, Mes yeux sont rouges

Europe, Allo Darlin'
Fortuna pop!

Il y a un mois, en écoutant Tindersticks, je me suis demandé s'il existait de belles chansons optimistes et joyeuses.
Voyez, le genre de morceaux entièrement en majeur, des paroles heureuses et un accompagnement enivrant.
Sur le coup, ça me paraissait inexistant. J'ai cherché. Je me suis pourtant creusé la cervelle...
Je suis arrivé à ce triste constat : dans la musique indépendante, il faut être au bord du suicide pour atteindre et même avoir une certaine grâce. Quelque chose de beau.
C'est ma foi embêtant. Car il existe bien quelques exceptions, je pense notamment à If You're feeling Sinister de Belle And Sebastian. Mais même dans le titre éponyme de cet album, il y a toujours cette mélancolie présente. Un état d'âme sombre.
Aussi étonnant qu'un groupe de députés UMP appelant à voter Sarkozy, je reste, au moment de mon questionnement, sans réponses concrètes.
A la recherche, je dirais même, à la poursuite de ce nouvel Eldorado qu'est la "belle chanson joyeuse", je me perdis dans les méandres abscons de la surf pop ou même du rock californien. Où la bouillie sentimentale, certes joyeuse, éclabousse et entrave toute tentative de fournir envolées épiques et motifs musicaux classes.
Vint un jour, une soirée, euh... une nuit en fait, où la lumière fut. Longtemps après l'aurore, et à la suite de quelques événements pas vraiment joyeux me concernant, je me rendis, sur les conseils d'un bon copain (dont le nom est Léa, sans rire) dans une cave pour concert dans le quartier battant de la ville de Besançon : Les Passagers du Zinc.
Je me sens obligé de faire une petite parenthèse.
Les Passagers du Zinc est une salle (cave) de concert à la renommée mondiale. Beaucoup de très bons groupes viennent s'y produire. La programmation exceptionnelle pourrait faire jalouser n'importe quelle salle de concert. Vous savez ce genre de salle vachement hypocrite qu'est là pour faire plaisir au maire de la ville et donner bonne conscience au département de la culture du Conseil Régional. Promouvoir la musique locale... cette blague... Même la Coopérative de Mai a échoué dans ce domaine...
Et pourtant Dieu sait que je ne suis pas objectif lorsque je parle de choses qui ont un lien proche ou lointain avec la ville de Clermont-Ferrand...
Bref. Les Passagers du Zinc qui a, parmi tant d'autre, fait venir Karkwa, est une excellente salle de concert qui menace de fermer à la rentrée de l'année prochaine. En même temps que le Maquis et la Cour des Miracles qui sont des bastions de la musique bisontine. Ces trois café-concerts en moins, je parie que la musique à Besançon va prendre un sacré coup dur...
Il y a deux jours, je me rendis donc dans la cave de ce bar. J'arrivai en plein pendant le concert de Steack Number Eight. Du métal atmosphérique. Vraiment bon. Je me suis éclaté. Mon pote Léa était là, en transe les mains sur la tête, ses long cheveux fouettant le sol au rythme de ses violents hochements de tête. Faisant des gros et rauques "OOHH" à intervalles réguliers. Les yeux fermés et le visage crispé, on avait l'impression qu'il allait s'agenouiller devant la scène à tout moment. Le concert prit fin. Et pendant que les musiciens (pas très loquaces) rangeaient leur matériel et que les 9 spectateurs remontaient de la cave pour se diriger vers le comptoir, mon ami me remarque:
"Noon ! t'es venu !", les bras en croix, il me fait signe de l'étreindre. N'arrivant plus à distinguer la couleur d'origine de son tee shirt j'hésite. Finalement c'est lui qui me prend dans ses bras. Fidèle à lui même, extravertis avec ses connaissances et sans doute heureux de voir un visage familier, il me fait un grand sourire et lève son pouce vers le haut.
Le groupe qui suit c'est Doyle. C'est un grand fan. C'est lui qui les a fait venir à Besançon et il n'en peut plus d'attendre.
"T'as vu!? Ils sont là! aaaaah!"
Je lui demande:
"C'est du métal?"
"T'es fou! C'est du sludge post-hard-core screamo !"
Avant que le quintet parisien ne monte sur scène, je lui fais alors part de ma recherche sur les "belles chansons joyeuses". Il me parle des Beach Boys, mais je précise que je cherche quelque chose de plus moderne.
"Tu devrais voir du côté du Twee Pop !" me conseille-t-il.
Je garde alors son conseil en tête "la Twee Pop?"... mais qu'est ce donc ?...
Une heure plus tard, le très bon concert de Doyle se termine. Les membres du groupe vont faire l'after chez une amie. La moitié du public (4 personnes donc) vont également chez elle.
Je me retrouve seul. Mais, cette nuit était loin d'être finie. J'allais alors passer les futures heures ballotté de bars en bars, de salles de concerts en salles de concerts pour finalement m'échouer dans l'appartement d'un ami.
Au milieu de la nuit, me retrouvant à la porte d'entrée de ma copine à envoyer des cailloux à sa fenêtre, je compris qu'il fallait que je rentre.
Vers 6h sur le chemin du retour, clopinant sur la longue rue perpendiculaire à la place où se trouve mon appartement, je remarquai que le ciel commençait déjà à s’éclaircir. "merde", le lendemain je commençais une journée de stage à l'Est républicain.
Ce fut un jour très long. Périlleux même. Notamment la laborieuse prise de notes lors d'une 'interview" d'un couturier... Mais passons, passons...
La journée se termine, je rentre enfin chez moi. L’œil dans le vague et l'esprit dans le brouillard le plus total. Mais avant de m’effondrer, je me mis devant mon écran. Je compris au bout de 5 minutes qu'il fallait d'abord que je l'allume pour pouvoir l'utiliser. Je tapai ensuite les petits mots "twee pop" dans le moteur de recherche. Wikipédia me dit alors que ça correspond à un sous genre du rock alternatif. Ah. "ben tient, ils mettent Belle and Sebastian dedans..."
Voila, effectivement un style susceptible de répondre aux caractéristiques que je recherche.
Les yeux rouges, je regarde les dernières sorties CD dans le twee pop.
Google me transmet les dernières sorties du label Fortuna Pop!. Apparemment fer de lance dans ce domaine musicale.
Fortuna Pop! a fait émerger plusieurs formations des méandres de l'anonymat pour leur donner un rôle principal sur la scène pop européenne. Dans ce tas de groupe on trouve notamment Fanfarlo ou , dans un autre style, The Pains Of Being Pure At Heart.
De plus ce label a produit le groupe Milky Wimpshake, connu comme un symbole du groupe indie par excellence en Angleterre. Leur dernier cd My Funny Social Crime paru en 2011 est à la fois punk et pop. Les morceaux "Fuck the Rule", "Cherry Pop" et "Alice Nebulae" sont juste trop cool, et vraiment, c'est le mot.
Mais si la renommé de Fortuna Pop! a d'un seul coup grandi ce dernier mois c'est grâce au dernier cd de Allo Darlin'.
Chose peu rare dans la "pop sautillante et joyeuse" c'est une femme qui sert de leader à ce groupe anglais. Bon, ça peut aussi être un type mais avec les attributs masculins en moins (la moustache et les ******** donc), et là pour la troisième fois depuis le début de ce texte on va citer Belle And Sebastian et son chanteur Murdoch dont j’attends toujours la preuve de sa masculinité.
Mais revenons à Allo Darlin' et à sa chanteuse Elizabeth Morris.
Leur dernier Cd se nomme Europe. La pochette est un patchwork de bleu clair et de jaune pâle. Des éoliennes forment un cercle en son centre. Elles sont en mouvement, le vent souffle dans tous les sens. C'est un bel objet.
En fait, cette pochette c'est comme un préambule. Le paysage doux et calme s'accorde avec la légèreté des grandes palmes de ces machines à vents géantes vrombissant de concert dans ce paysage apaisant.
C'est donc épuisé et les yeux rivés sur mon écran que je lançais pour la première fois la lecture d'Europe. A cet époque j'écoutais beaucoup d'hardcore scandinave d'Opeth à Iceage en passant par Children Of Bodom. Cela faisait longtemps que ma chambre n'avait pas entendu du rock léger. Tout Juste encore résonnait l'écho du gentil et mélancolique Konstantin Gropper et de Samuel Beam. Alors lorsque les premiers accords d'une guitare sans effets ni révérbes se font entendre sur le titre d'ouverture "Armstrong". Et qu'arrive la sobriété d'une formation classique qui se mêle à la mélodie mené par la voix claire de Morris, on se sent bien, je vous promet, on se sent bien. C'est comme une bouffée d'oxygène dans une mer de pétrole. On nage dans de l'eau pure, on redécouvre le plaisir des choses simples. Les 4 guitares et la production taille blockbuster de Damnation est très loin derrière. Comme un simple cris du cœur vital que Morris reprend plusieurs fois "And I'm tired to feeling confused" et enfin la simplicité des choses nous reviens... et c'est un soulagement.
Sur les deux premiers morceaux que j'ai plusieurs fois écouté en boucle avant d'aller plus loin, il m'a semblé déceler les mêmes motifs d'ambiances que sur le dernier album de Lightships du nom d'Electric Cables. Mené par Gerard Love déjà leader du fameux Teenage Fanclub.
Lightships à défaut d'être novateur ou grandiose est gentil. C'est même le groupe le plus gentil au monde. Sur Electric Cables, Gerard Love exploite et enrichi tout le champ lexical de la nature. Des Arcs en ciel aux licornes en passant par la photosynthèse, Lightships cite dame nature sur chaque accords. Toujours accompagné d'une guitare solo aussi chaude que ronde, la voix basse et tranquille de Love enchaîne de douces mélodies avec des paroles niaises, mais juste trop mignonnes. Bref, du premier titre "Two Lines" au morceau conclusif "Sunlight To The Dawn" ce disque sent le joint à travers même la chaîne Hi-fi.
Là se trouve donc une facette commune à Lightships et Allo Darling. L'innocence. Dans le son et les paroles.

Petite parenthèse géographique.
Coïncidence. Je viens de mater un doc sur l'Australie et Morris est australienne. Ma vie est folle et trépidante.
Ce documentaire montrait l'Australie comme un tas de sable ardent remplis des bestioles les plus dangereuses au monde. Des araignées avec des barres de mana, des serpents longs comme l'A71 et des requins comme s'ils en pleuvaient. De plus ce pays s'est construit sur le massacre d'un million d'aborigène et connaît désormais une fracture sociale à faire pâlir de jalousie les Etats Unis. Pour se consoler, nos amis australiens peuvent se dire qu'ils possèdent le plus gros cailloux au monde et un nombre record de surfeur au kilomètre carré. Yeah ! Go Aussies !.
Parenthèse géographique refermée.

Après avoir écouté « Armstrong » et « Capricornia » en boucle, je me suis rendu compte qu'on était devant deux tubes en puissances. On est pas loin d'un Crooked Rain crooked rain, Stephen Malkums en moins. Ou Elizabeth Morris en plus. Je ne sais pas.
Car oui, Europe est un cd de folk certes, mais avec des influences clairement du côté du Lo-fi. Et ça c'est pas vraiment commun. Ici, on retrouve donc une guitare solo comme libéré de toutes contraintes qui s'amuse à tourner autour d'un thème sans jamais faire l'erreur de s'y collé. Le travail sur les lignes de guitare est très bon et permet à Allo Darling de rentrer dans une plus grande dimension.
C'est la deuxième facette d'Europe: la beauté simple de l'innocence enrichi par la classe des arrangements.
Muse (ouai, j'aime taper Muse, c'est facile et ça ne fait de mal à personne), par exemple, Sur Unintended balance le piano et les roucoulades à ne plus savoir quoi en faire. Ça y est, il parle d'amour ! La production est lourdingue. C'est moche et grotesque. Allo Darling montre que des sujets simples peuvent être traités de manière complexe sans donner la gerbe !

-Europe
« ...I just wanna be closer to you/ there is nothing else we need to proof...»
Le titre éponyme. Je n'ai jamais autant chanter que sur ce titre. Surtout en voiture. Le « … This is life!/ This is living!... » surtout. Vous imaginez? Que c'est cool de chanter à tue tête des paroles comme ça. Un peu façon générique de série « That seventies show ». Le bonheur des choses simples! On y revient!
En plus ces beaux et longs couplets sont toujours servis par des ponts de guitares aussi enivrant qu'un verre de Cointreau – sucré, orangé, juste ce qu'il faut. On s'enivre de ces choses que nous donne Allo Darlin'
-Some People Say
« The way she is dancing on the stage it is so awesome »
Je n'ai jamais vue la tête d'Elizabeth Morris Mais je crois que je suis entrain de tomber amoureux (encore). Au quatrième titre de l'album.
C'est marrant, j'avais déjà ressenti ça pour Le prince Miiaou. C'était avec safety first mais cette fois ci au bout du septième morceau « No Compassion available ». Un grand titre où à plusieurs reprise elle exhorte « Je veux que tu rentres... je veux que tu rentres... je veux que tu rentres... ». Sur scène, c'est désarment. On a juste envie de répondre «  j'arrive... j'arrive... j'arrive »
Elle vit ses paroles jusqu'à l'épuisement totale des choses aussi fortes, on exulte. Le titre No Compassion Available fait d'ailleurs partis de mes meilleurs souvenirs scéniques.
-Wonderland et Tallulah
« Oohh »
Là j'arrive à la voix. Morris est une très bonne chanteuse. Sa voix est belle. Grave mais fragile, mélancolique mais pleine d'espoir !
«  I sent you a postcard from berlin of a fat man eating a saussage » Ces titres sont des berceuses.
D'habitude, j'aime pas quand c'est une femme qui chante. A part quand c'est Beth Gibbons ou kazu Makino ou Maud Elisa Mandeau ou Joanna Newsom... Ouai, en fait c'est juste que je préfère les voix masculines.
Bref, Tallulah est un très bon morceau. Il aurait fait un excellent titre d'introduction. Un ukulélé/voix de plus de quatre minutes. Paradoxalement tout le caractère d'Europe est là. C'est le morceau le moins riche mais c'est celui qui montre le plus. La voix, la mélodie, la légèreté. Tallulah est un manuel d'introduction à Allo Darlin'.
-Still Young
En fin d'album se trouve le point d'orgue de l'album. Le morceau charpente. Et cela à plusieurs titres. Sa longueurs, c'est le plus long: 4:50 et sa construction: couplets/refrain et final.
Tous les éléments classique d'un morceau conclusifs sont présents. C'est la seule fois par exemple qu'il y a un final en crescendo. Still Young c'est aussi une grosse section rythmique auquel vient s'ajouter la deuxième guitare. Percutant.
Et bien sur il y a cette petite baisse d'intensité sonore en forme de sourire en coin juste avant le feu d'artifice final. « Let's bring it Back! » C'est un beau final! Typiquement le style de morceau à paraître dans un classement de fin d'année. Si Tallulah est le manuel d'introduction d'Europe, Still Young est dans le chapitre des immanquables.

La production, comme vous pouvez vous en douter, est extrêmement sobre. Le studio n'amène quasiment rien. J'ai visionné un paquet de live d'Allo Darlin'. Ils n'ont pas un son cd et un son live. En studio, des petits violons sont parfois là pour accompagner les guitares sur les fins de morceaux. Toujours discrets, ces cordes en plus sont justes là pour sublimer les thèmes de chaque morceau. Le plus bel exemple, c'est le morceau « Some People Say » qui nous le donne avec son dernier couplet qui est sans doute le plus beau passage de l'album.

Plus tard dans la semaine je croise Léa à l'anniversaire d'une amie. Je lui parle (en agitant les bras) d'Allo Darlin'. Il hoche la tête mais ne m'écoute pas.
Je lui dit que pour une fois il a été de bon conseil avec son idée de twee pop. Là, il soulève un sourcil et me demande: « tu veux que je t'en donne d'autre?
- de quoi? Je lui demande.
- Ba des conseils
- euh... oui je suppose. »
Il me prend par le bras et m’emmène dans une sombre chambre isolée de la maison où nous nous trouvons. Il s'assoit tout joyeux et excité sur le lit en ouvrant son sac. À mon tour je lève un sourcil et lui demande ce qu'il fabrique. Il ne répond pas et fouille dans son sac pour enfin sortir son ordi portable. « mate le mac! » il me fit signe de s'approcher. Il me montre alors toute sa collection de cd numérisés de l'année 2012. Une liste interminable. « Je n'ai que des français. Ces groupes viennent de Reims, du Mans ou de Troyes. Je fais presque exprès de prendre les villes les plus pourraves de France et je vais creuser à partir des labels locaux. Je suis tombé sur des trésors cette année, je te jure, il y a des groupes de très grandes qualités entrain d'exploser en France. Tiens, tu connais Birds In Row? Voilà un exemple parmi tant d'autre! Un groupe monstrueux comme il y en a des centaines en France en ce moment! » il marque une pause et me demande : « c'est quoi tes prochains groupes à écouter ?
- Je pensais à Choir of Young Believer puis Beachwood Spark et finir le mois sur The Amazing je pense aussi...
- tu vois, dit il en me coupant, c'est ça le problème avec le rock indé. Tu te tapétifis mon lapin. Il faut explorer les méandres du hardcore français. Du rock au Punk en passant par le Glam. Dans ces domaines c'est la diversité qui l'emporte. Les groupes sont obligés de sortir des trucs originaux pour se démarquer. En France c'est la seule concurrence saine que je connaisse. Voilà donc mon conseille: Va chercher le groupe dont tu veux faire la critique par toi même. Va le chercher dans tous les sens du terme. N'attends pas la critique des directeurs de conscience de l'autre côté de l'atlantique. Ouai Pitchfork et Stereogum par exemple. »
Il fait défiler à nouveau sa liste de cd. Il regarde amoureusement, les yeux brillants, ses albums de métales. Les yeux rouges, je fixe ces centaines de groupes remplis de talents qui resteront inconnus encore longtemps.
Léa souffle en me faisant un rond à l'aide de son pouce et de son index « Oscar papa tango india mike alpha lima, optimal optimus, 2012 est un bon cru »
j'approuve, et avec force.

Europe est une réflexion sur la couleurs de l'herbe. Est elle plus verte ailleurs? C'est une simple invitation conceptuelle au voyage avec les titres « Neil Armstrong », « The Letter », « Capricornia » et bien sur le morceau éponyme « Europe » pour cette expatriée australienne. Sur ce continent où « elle ne ressent pas les choses de la même façon que chez elle ». Ce cd est l'histoire d'un déracinement mais aussi d'un nouveau départ pour Elizabeth Morris. Europe est un voyage à lui tout seul.
Il y a 5 pages de cela, je cherchais un beau morceau joyeux et optimiste. J'en ai trouvé 10.

Zanaviets